Bittersweet
Bonjour les copains,
Ce soir il fait orage. Pour la première fois depuis deux semaines, il fait moins de 30 degrés. Vous avez dû voir la canicule aux infos... Je n'ai jamais connu ça, et je me prends à rêver des mois de mai en France...
Trois semaines sans nouvelles, oui, je sais.
Lisa, cet article est pour toi parce que c'est toi qui me donnes envie de l'écrire ce soir.
Plusieurs raisons à mon silence:
- Je travaille beaucoup, vacances d'été riment avec pas d'école, alors bon, je ne vous fais pas de dessin.
- Je fais plein de choses super super chouettes en ce moment
- En fait, je fais beaucoup la fête... J'ai eu des tas de choses à célébrer, trois fêtes nationales pour être plus précise:
1. Le 26 juin, déclaration d'indépendance de la Latrovie, qui correspond également à l'anniversaire de mon amie Ophélia. Champagne!
2. Le 4 juillet, Independence Day, pour nos amis les Ricains, champagne!:
Du barbecue, du bon hamburger maison, des copains, des enfants qui rigolent.
Un petit monstre rebelle que j'ai emmené au zoo, qui porte un t-shirt français.
3. Le 14 juillet, ou Bastille Day par ici, champagne! J'ai organisé une petite fête à la maison, en invitant tous mes amis d'ici. Et je dois dire que c'était vraiment, vraiment super.
J'ai beaucoup cuisiné, pendant plusieurs jours, mais j'étais fière de mes résultats : )
Au menu quiche lorraine, croque monsieurs, cake aux olives et au jambon (ça c'est pour toi aussi Lisa), cuisses de grenouille, sucettes au foie gras, tapenade, salade niçoise, etc. Et en dessert bien sûr, des crêpes aux pommes et au caramel au beurre sâlé... avec du cidre.
Et puis du martini blanc... Il faut quand même vous dire que ça faisait trois semaines qu'avec Ophélia on faisait tous les liquor stores de Philly sans en trouver, et qu'on a fini par croire qu'on avait juste bu tout le stock de la ville. Mais finalement, c'est dans un liquor store paumé de la zone industrielle que j'en ai trouvé... tout un stock.
Après ma soirée, je suis allée avec Ophélia et mon nouvel ami Éric à une reconstitution de la prise de la Bastille, en costumes. Pour nos costumes, estimés à 40$ chacun, Ophélia et moi avons joué les couturières à coup de rideaux Ikéa et K-Mart. Fierté du résultat, fabuleux moment au pénitencier de Philadelphie où se tenait la reconstitution, très drôle, je mettrai plus de photos dès que j'aurai accès à l'appareil d'Ophélia.
Sinon, je continue à faire des pots...
J'ai mué aussi, à cause de mon expérience intense avec les dauphins... Là c'est mon front mais le reste du corps est pareil, et même deux semaines après, là, je pèle encore.
J'ai fait des folies de mon corps sur le toit... Comme d'habitude. Je vous mets les moins censurées...
Et puis je ne vous avais pas présenté mon jouet préféré de la maison, pour faire des structures de toboggans à billes. Ma dernière création et fierté:
A part ça, depuis le 14 juillet, beaucoup de choses ont changé. J'ai changé. J'ai réuni autour de moi une petite troupe de gens que j'aime vraiment, avec qui j'apprécie de passer du temps.
Quand je pense à mon départ en septembre, je ne pense plus uniquement à mon bonheur de rentrer en France, à la fin de la solitude dans laquelle j'ai été plongée malgré moi pendant un an.
Je laisserai une vie à laquelle je me suis attachée, et des gens que j'ai aimés sincèrement. Une partie de moi sait que ce ne sera pas au revoir que je leur dirai en septembre, mais bien adieu. Je laisserai sûrement un petit bout de moi, aussi. Ou un gros.
Ce week end j'ai dit au revoir à New York. Bien sûr je sais que pour le coup, c'est loin d'être un adieu, mais c'est quand même bizarre et déplaisant. Je n'aurai pas le temps d'y retourner d'ici septembre. Je n'ai pas eu le temps d'y faire tout ce que je voulais, mais ça me donnera une bonne excuse de retourner traîner dans les rues du village, et dans les allées de Central Park. Une touriste française parmi tant d'autres.
Ce week end donc, j'en ai profité pour aller à Coney Island, ce petit bout de Brooklyn au bord de l'océan, célèbre pour sa fête forraine permanente et ses "Freak shows", littéralement spectacles de monstres. Une tradition qui est encore célébrée aujourd'hui avec une compagnie de monstres très sympathiques.
Je suis montée sur une très grande roue, qui avait plus de 90 ans, et Eric a eu un peu peur des squeaks et des creaks. On peut voir l'océan là derrière.
J'ai vu Zoltar.
On m'a lu l'avenir dans les lignes de la main, et je me suis souvenue pourquoi je m'étais dit que je ne le referais plus jamais après la prestation de Ludo il y a deux ans.
C'était une très belle façon de saluer pour une dernière fois cette ville unique et inimitable, dont le coeur ardent ne peut que susciter l'adoration ou la haine la plus sincère chez ceux qui la visitent. Je vous laisse deviner de quel côté je me trouve.
Dans le prochain épisode, mon week end à Boston avec l'amie Carol, un dernier week end à l'océan avec Ophélia, un départ très attendu pour le Québec, puis pour Seattle, des randonnées à cheval sur les plages du Pacifique, et bien d'autres choses fabuleuses.
Je vous embrasse tous, je pense bien à vous du haut de mon dongeon doré.
Hélène.
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